Et un de plus !!!
Nous passons quelques jours de repos à Sorata pour nous recharger en pizzas et en pacumutu, d'excellentes brochettes de viandes.
Nous prenons également le temps de faire un peu de tourisme et d'aller visiter une grotte à une dizaine de kilomètres de là. Ne reculant devant rien, nous décidons d'y aller à cheval, malgré notre absence totale d'expérience.
Visiblement, le loueur de chevaux à l'habitude des débutants : quand on lui demande des "caballos muy tranquil" - des chevaux très calmes - il fait un petit sourire en coin avant d'aller chercher les betes.
La ballade est très belle, mais les brefs passages au galop sont un peu douloureux pour les fesses : les selles en cuir nous semblent dures comme du bois et le cheval de Jonathan n arrete pas de couper la route au mien !!!
Et ensuite, en route pour l'Ancohuma, le plus haut sommet de la région, 6 427 metres (AD/IV). Même s'il est plus facile que l'Illampu, ca reste une grosse entreprise, avec 3 jours d'approche et 7 h d'ascension.
La première étape est au lac Chillata, vers 4 000 m. Pour la première fois, nous avons un temps couvert avec peu de brouillard.
Puis au Lac Glaciar, à 5 000 m l'altitude.
Nous montons enfin au camp d'altitude, vers 5 500 m.
Pendant notre journée de repos, un groupe d'alpinistes autrichiens nous rejoint et monte chercher un emplacement de camp beaucoup plus haut sur le glacier (vers 5 900 m). Pour la première fois depuis le début de notre voyage, nous ne serons pas la seule cordée en route pour le sommet, même si nos horaires d'ascension sont assez différents.
Départ à 4h du matin pour une arrivée au sommet avant 11h. Nous choisissons un itinéraire plus direct que celui du topo guide, ce qui nous amène à franchir une crevasse assez imposante sous le sommet (3 broches). Ici vue d'en haut.
Les deux premières heures d'ascension sont assez désagréables à cause des crevasses, des pénitents et de la difficultés à trouver un itinéraire praticable dans ce dédale, malgré les trois heures de reconnaissance de la veille.
Au lever du jour, nous passons à proximité du camp des autrichiens sur le plateau en dessous du sommet. Deux d'entre eux partiront du camp peu après notre passage.
Le sommet récompensera ces efforts : c'est la plus belle vue que nous ayons eue jusqu'à présent : le lac Titicaca bleu roi, la mer de nuages sur l'Amazonie, les autres sommets environnants, tous plus petits, et les collines autour de Sorata.
De retour au camp de base, au lac Glaciar, après nous être mis au lit, nous entendos nos quatre camarades autrichiens arriver. Il est presque 21h. Nous apprendrons le lendemain matin qu'ils ont eu une panne de réchaud à 5 900 m d'altitude et que les deux d'entre eux qui ont réussi le sommet l'ont fait avec un demi-litre d'eau.
Au petit matin, nous partagerons le petit déjeuner autour du réchaud de nos porteurs ... puis quelques apéros le soir, de retour à Sorata.
Deux de leurs amis sont partis tenter l'Illampu, mais malheureusement, ils ont été contraints d'abandonner au pied d'une grosse crevasse car l'un d'entre eux était malade.